mercredi 11 janvier 2012

Hangover



Revenus des Fêtes? Mangé comme des porcs et bu comme des drains agricoles? Votre carte de crédit « Or » tire sur le rouge? Vu toute la parenté…celle qu’on veut bien voir et l’autre qui nous fait regretter de ne pas être Tommy dans l’opéra rock du même nom, ce jeune homme sourd, aveugle, muet…en fait, dépourvu de tous ses sens?-pour les politiciens, ajouter « jugement » à la liste LOL. Faut dire qu’apercevoir Elton John arriver en échasses et déguisé en Liberace qui passe son audition pour le Cirque du Soleil, aussi ben de rien voir, rien entendre, rien sentir et heureusement, rien goûter….
ahhhhhhhh!!!! !!!!

Pis y’a eu les partys de Noël, d’avant Noël, d’après Noël, du 31, du 28 parce qu’à pouvait pas le 27… ces 12 soupers où on a fait le tour de tout le monde, qu’on a gelé à parquer son char à 5 coins de rues de l’osti de resto où on était assis su’l bord de la porte qui ouvrait à tout bout de champs…après ça, demande moi donc pourquoi j’ai pris un coup!!!! Entékà!… En cette période religieuse, je doute autant de ma foi que de mon foie…

Mais bien content que ce soit fini… Le chien l’a trouvé toffe cette année. C’est sûr, y’a été chercher le sapin dans le bois avec ses petits, y s’est pris pour Daniel Boone comme y s’est pris un crisse de torticolis à vouloir traîner le sapin sur 200 mètres… Pis là, y’est allé acheter des lumières su Canadian Tirelire… Un set de bleues LED Noma… bon, 70 lumières, c’est pas assez pis toutes bleues, je me serais cru au Cosmos mais avec leur set up de lumières changeantes qui reste jammé. Pis y’avait comme un effet « black lights » qui me rappelait les slows au Patinodrôme…ouf! Somme toute, y’est allé en acheter d’autres…des blanches. Y prend pas de chances, y’en achète deux sets… 210 lumières, c’est trop mais 140, c’est pas assez…anyway 140 blanches, 70 bleues, ça fait trop blanc pis si y’en a égal, ça fait trop de lumières…calvaire, c’est pas grave! J’ai fini par finir l’osti de sapin.

Mais le sapin, y’avait pas dit son dernier mot. Une fois les enfants partis, y se faisait un plaisir de me rappeler où j’étais et qui j’étais y’a 10 ans. Pis moi, ben chu comme le sapin : trop de lumières quand mes petits sont là pis pu une calisse quand y sont partis. Pis, pas plus de blonde quand ils n’y sont pas…on peut toujours ben pas engager une copine pour passer les fêtes…malgré que j’en ai connu qui avaient, adolescentes, l’habitude de se faire un chum du 31 octobre au 26 décembre LOL…après tout, ça paraît mal de redemander un cadeau hein?
Donc le chien sort, il fête. Il engourdit un peu sa réalité. Pas qu’il n’est pas en mesure d’assumer sa solitude et sa monoparentalité mais plutôt parce qu’il sait exactement ce qu’il manque… Il assume totalement ses choix, ses erreurs et parfois, la confiance aveugle qu’il a témoignée envers plus d’une. Il vit avec cet état mais comme un gars blasé de sa vieille femme chialeuse et peu coquette, il tamise les lumières. D’ailleurs, ça fera un bon sujet plus tard où l’on pourra débattre de la dysfonction érectile…LOL!!!

Là le chien, y’est comme la petite fille aux allumettes mais y’est dans maison pis y gèle pas…c’est juste en dedans de lui qu’y fait frette.

Le chien se perd mais y’a du fun en maudit. Le chenil est plein de chiens perdus, tellement, qu’à l’extérieur, les chiens pas perdus rêvent de désorientation tant leur route semble tracée d’avance. On sort où c’est noir de beau monde pis où le houblon coule à flot. On rit et on se fait une raison en se disant tout simplement que c’est là qu’on est rendu. On y peut rien et c’est ce qui est formidable car on s’adapte, on évolue et un jour, on aimera à nouveau pis en attendant, on est quand même loin des bombes de Kaboul…

Le chien a défait le sapin…évidemment comme un cave. N’étant pas sûr que la ville le ramasserait, il a coupé toutes les branches une à une…astheure le sapin, y tient dans 1 seul sac à vidange… une heure que ça lui a pris avec en prime, les mains toutes gommées…ça fait pas propre ben ben.

Je coupais chaque branche machinalement mais en même temps, c’est avec le passé et les regrets que je coupais les ponts, avec ces Noëls qui ne seront plus jamais car à chaque fois, c’est unique. Une année, on a peur du Père Noël, l’autre, on a peur de ne plus y croire. On grandit pis le temps de le dire, grand-Papa chien recevra des pantoufles de ses petits enfants en se disant avec nostalgie qu’il faut apprécier… même le pire des Noëls.

Ciao;-)
Le Chien Perdu

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